Le syndic de copropriété est celui qui gère et administre un immeuble. Il procède alors au recouvrement des charges et réalise le suivi de la maintenance. De plus, il s'assure du bon déroulement des travaux et vérifie que les décisions prises au cours de l'assemblée générale ont bien été appliquées. Dans cet article, vous vous présentons les critères que vous devez retenir compte pour choisir votre syndic de copropriété.
Le modèle de gestion
Si vous souhaitez faire appel au syndic de copropriété, sachez qu'il y a trois modèles de gestion de la copropriété que la loi de juillet 1965 permet de distinguer :
Le syndic professionnel
Physique ou morale, cette personne extérieure à la copropriété se voit confier la gestion de l'immeuble. Ce métier réglementé par la loi Hoguet ne peut être exercé que lorsqu'on dispose d'une carte professionnelle, d'dune assurance responsabilité civile et d'une garantie financière.
Le syndic bénévole
Il s'agit d'un habitant de l'immeuble ayant été désigné pour devenir syndic de copropriété. Il possède les mêmes prérogatives qu'un syndic professionnel.
Le syndic coopératif
Il est le président du conseil syndical jouant aussi le rôle de syndic. Néanmoins, ce modèle revêt les caractéristiques d'une gestion collégiale. Cela signifie que les tâches liées à la gestion de la copropriété ne sont pas confiées à la même personne. Elles sont partagées entre les membres du conseil syndical.
À noter : Le syndic bénévole et le syndic coopératif sont des modèles d'autogestion qui permettent de réduire les dépenses de copropriété. En l'absence d'obligations professionnelles, leurs prestations sont néanmoins souvent limitées, les acteurs en présence n'ayant ni les compétences, ni l'expérience d'un syndic professionnel.
Les honoraires
Le syndic perçoit des honoraires en échange de ses services. Ce paiement lui est accordé pour ses prestations indiquées par l'article 18 de la loi de 1965 parmi lesquelles nous pouvons citer la réalisation des bilans de comptabilité et la convocation de l'AG. Notez qu'en moyenne ces honoraires sont compris entre cent-vingt et deux-cents euros par lot et par an. Ce professionnel peut également facturer les services supplémentaires qu'il propose à savoir :
- La convocation de l'assemblée générale en dehors des horaires administratifs ;
- L'édition d'un état daté ;
- Le suivi des travaux moyennant une commission d'environ 4%.
Il est vivement conseillé de lire les termes du contrat avec beaucoup d'attention. Rappelons que depuis janvier 2022, les syndics appartenant au modèle de gestion professionnel doivent présenter leurs tarifs en toute transparence en détaillant les prix de chaque service. Cela aide les copropriétaires à comparer les devis des syndics sans la moindre difficulté. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www/squarehabitat.fr
Les déplacements et la disponibilité
Le syndic est souvent amené à se déplacer à l'intérieur de l'immeuble. Il tient régulièrement des assemblées générales, gère des sinistres, vérifie le bon déroulement des travaux… Il est à souligner que seuls un ou deux de ses déplacements annuels sont inclus dans le contrat. Pour le reste, il perçoit un paiement supplémentaire.
Généralement, les syndics coopératifs et bénévoles habitent dans l'immeuble dont ils sont les gestionnaires. En cas d'urgence, cela leur permet d'intervenir de manière quasi-immédiate. La décision est prise plus rapidement, ce qui permet de résoudre les problèmes plus vite et de faire avancer les sujets de la copropriété dans leur diversité.
Les compétences relationnelles
Très souvent, le syndic professionnel met à la disposition des copropriétaires et des membres du conseil syndical un service téléphonique disponible tous les jours de la semaine. Il leur fournit également une adresse électronique. Malgré la multiplicité des supports de communication, il reste parfois difficile d'obtenir une réponse au moment voulu parce que le syndic est à la tête de trente voire soixante immeubles à la fois.
Le syndic bénévole est, lui aussi, confronté à ce problème. Les copropriétaires doivent alors patienter pour recevoir une réponse surtout en milieu de semaine. Voilà pourquoi le syndic coopératif est une alternative plus avantageuse. Sachant que tous les conseillers syndicaux contribuent à la gestion du bâtiment, il est moins compliqué d'obtenir la réponse d'un protagoniste en charge de la gestion du bien immobilier dans un délai plus court.
La transparence de la gestion
Pour tout achat immobilier, les acquéreurs potentiels doivent bien se renseigner avant d'acheter. Ils doivent s'interroger, entre autres, sur le type de syndic en charge de la copropriété, plus précisément sur la transparence de la gestion.
En effet, la gestion de la copropriété est généralement entourée de mystères surtout quand elle est confiée à un syndic professionnel classique. Celui-ci communique uniquement avec les membres du conseil syndical qui, de ce fait, détiennent plus d'informations sur le bâtiment à savoir les dépenses du compte-courant et la valeur des dettes de la copropriété.
Quant au syndic coopératif ou bénévole, l'un comme l'autre est du côté des copropriétaires et défend leurs intérêts. S'il s'agit d'une autogestion, le syndic est également l'un des membres du syndicat.